Ma vie est une tragédie grecque. Rien de moins. Vous pensez que j’exagère? Eh bien, lisez ce qui suit! J’ai vingt-six ans et je suis encore aux études. Études financées par ma mère, qui ne se gêne pas pour me le rappeler. Pour ajouter à mon stress, je n’ai toujours pas la plus petite idée de ce que je vais faire de ma vie. Professionnelle ou autre. Je vis au Québec depuis un an (ah! c’est vrai, vous l’ignorez : je suis Française). L’homme que j’aime me fuit. Je fuis l’homme que j’aime. Et les conquêtes de mon colocataire défilent sans cesse dans notre appartement, si bien que parfois, j’ai l’impression que vivre dans une gare serait plus reposant.
Vous n’êtes toujours pas convaincu? Je continue. J’ai des rêves plein la tête, surtout celui d’écrire, au grand désespoir de ma mère. Parlant du loup. J’ai une mère chirurgienne, exigeante, exaspérante, contrôlante (et tous les synonymes du genre, mais je l’adore). Quant à mon cerveau, je songe depuis un certain temps à m’en débarrasser, l’actuel ne me donnant pas du tout satisfaction. Non seulement il m’encourage à faire des choses dont je ne suis pas très fière, mais en plus, il prend un malin plaisir à me bombarder de milliards de questions qui, comme vous l’imaginez, restent sans réponse.
Maintenant, osez me dire que ma vie n’a rien d’une tragédie!
D’abord, je dirais que je trouve difficile d’être totalement objective puisque je lis – discrètement – le blogue de l’auteure depuis pratiquement le début, mais bon, allons-y. D’abord, j’ai trouvé l’idée de base très intéressante, aller un peu plus loin que la chick-lit habituelle (je sais que le personnage n’aime pas ce terme, mais de mon côté, je ne le trouve pas péjoratif), et avoir comme cadre de base une expatriée au Québec, ça donne une autre dimension que la traditionnelle histoire d’amour de base. Par contre, j’ai trouvé par moment qu’on essayait trop de mettre l’accent sur l’environnement, plutôt que sur l’histoire. Les nombreuses références à la ville de Québec me faisaient sourire, surtout que j’y ai habité huit mois, mais à la longue, ça me donnait l’impression de lourdeur, comme si en voulant rendre ça très ancré dans le réel, on perdait le fil et on tombait dans la promotion de la ville (par exemple, la scène sur le restaurant le Cochon Dingue, alors qu’ils vont sur celui sur la rue Maguire, mais que les autres avaient essayé celui dans le Vieux-Québec).
MERCI de ne pas avoir mis de sacres dans la bouche des personnages québécois. C’est quelque chose que je n’aime pas lire quand ce n’est pas justifié et ça donne l’impression que tout le monde sacre, ce qui n’est pas le cas. J’ai bien apprécié que les personnages, peu importe leur lieu d’origine, aient un bon vocabulaire.
Finalement, j’ai eu du mal à départager l’auteure de l’héroïne. Je n’ai pu m’empêcher, au cours de ma lecture, de penser que c’était plus autobiographique que voulu. Surtout par le fait qu’Isa utilise plusieurs expressions qu’on peut lire sur le blogue d’Audrey Parily. Je sais, c’est normal, mais c’est la première fois que je suis confrontée à cette situation. Peut-être qu’il faudrait que j’évite de lire les blogues des auteurs dont je veux lire l’œuvre…
Je me relis, et je trouve que je suis plutôt négative, pourtant, j’ai lu en une seule journée et je veux à lire la suite!